K est photographe. Elle aime voler des instants de vie, partout. Dans la rue, dans son lit, autour de ses yeux tentaculaires qui voient au travers du prisme optique ce que l’autre ne voit pas. Elle voit les vies en noir et blanc. Elle trouve la couleur fade et trop réelle. Mais son monde en camaïeu de gris n’est pas triste. C’est son monde. Et elle vous y invite.
K aime les mots. Ceux qu’elle pose sur le papier, ceux qui s’imposent dans son cerveau fatigué. Quand l’évidence se fait entendre, elle n’a plus le choix que de les matérialiser pour éviter de les oublier. Et parfois, ils s’agencent, ils dansent, ils s’agitent en rythme saccadé. Elle aime leur sonorité. Et le balancement doux des suaves syllabes qui bercent et apaisent son esprit torturé. Ses mots, c’est elle. C’est sa façon de vous livrer un peu de son intimité. Quand vous y pénétrerez, prenez soin de ce lieu que peu de gens connaissent.
K a d’autres talents dont elle ne parlera pas ici. K ne veut pas s’exposer. La lumière lui fait peur. Dévoiler un peu de son monde c’est déjà exorciser son démon intérieur. C’est faire ressortir ces autres facettes qu’elle cache bien trop souvent.
Coins et recoins, femme en morceaux, à vous de recomposer le puzzle de K en explorant cet endroit. Son endroit. Ici, vous êtes chez K. K, comme Joseph.
Parfois, aussi, K se fait appeler le K. Cet être étrange qui vous observe de loin. Cet inconnu qui vous fait peur. Le K, n’est pas là pour vous nuire. Il voudrait juste vous approcher d’assez près pour vous livrer ses secrets. Mais la solitude du K est réelle. Personne n’ose s’aventurer près de ses récifs. Si la houle vous fait peur, passer votre chemin. Le K restera seul, et c’est parfois bien mieux comme ça.